Publié le 07 mai 2003, le projet de nouvelle législation européenne sur les produits chimiques (REACH), prévoit le test de 30.000 produits chimiques (mis sur le marché avant 1981). Ces tests impliqueront la souffrance puis la mort de plusieurs millions d’animaux dans les laboratoires.
La Commission Européenne à travers son système REACH (Enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques) encourage au partage des données existantes et au développement de méthodes substitutives (in vitro) mais ne les rend pas obligatoires. Pour l’association One Voice, représentant français de la Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale, il est évident que les industries ne feront aucun effort dans ce sens.
S’il est effectivement nécessaire d’évaluer les répercussions des substances chimiques sur la santé et l’environnement, il n’est par contre pas acceptable de le faire en utilisant des méthodes éthiquement et scientifiquement contestables. Les produits chimiques répondent à un développement matériel de notre civilisation avec les risques et conséquences que cela engendre : pollution, accidents, développement de cancer, décès… Les animaux n’ont aucun intérêt dans ce développement que l’humanité a choisi, et pourtant ce sont précisément eux qui en paieront le plus lourd tribut. Situation d’autant plus scandaleuse, que le modèle animal ne fera que fausser les données, rendant tout résultat non exploitable dans la réalité.
Ainsi il a été établi, suite à une comparaison des résultats de tests visant à évaluer la Cancérogénicité de substances chimiques (par absorption chez des rongeurs) que près de la moitié des résultats différaient de part et d’autre.
Notre responsable de campagne déclare : « Comme le sous-entend les ‘questions/réponses sur la nouvelle politique communautaire dans le domaine des substances chimiques’ éditées le 07 mai 2003 par la Commission Européenne, ce nouveau programme vise à ‘répondre aux inquiétudes des citoyens européens concernant les répercussions potentielles des substances chimiques sur la santé et l’environnement’. One Voice demande la mise en place non pas d’un saupoudrage démagogique pour le public, mais d’un véritable programme de partage des données existantes, de développement et d’utilisation de méthodes in vitro plus fiables et moins coûteuses que le modèle animal et de limitation d’utilisation des substances chimiques. »