Grâce au travail de l’équipe scientifique de l’ECEAE1, plusieurs animaux viennent d’être sauvés de la mort. Ses recherches et ses preuves ont en effet permis de ne pas avoir recours à un test de toxicité pour l’enregistrement d’un ingrédient. Une première victoire qui démontre la pertinence d’une présence au sein de l’ECHA².
1Coalition européenne pour la fin de l’expérimentation animale
²Agence européenne des produits chimiques
C’est un travail difficile qui vient d’être couronné de succès et dont One Voice se félicite. L’équipe de scientifiques engagée par la Coalition (ECEAE), dont l’association est le représentant pour la France, a réussi à démontrer que le test de toxicité proposé à l’appui de l’enregistrement du Triphosphate de Pentasodium, était inutile. En effet, après un minutieux travail de recherches et une analyse des éléments trouvés, notre équipe a mis au jour l’existence de données disponibles, ce test étant connu et réalisé à maintes reprises depuis 1974. Les résultats qui étaient libellés en russe nécessitaient seulement d’être traduits… Parallèlement à ces résultats, une autre évaluation confirmait que l’exposition à cette substance dans des produits d’entretien était sans danger pour l’utilisateur. Le Triphosphate de Pentasodium est un composant entrant dans la fabrication non seulement de produits ménagers, mais aussi de cosmétiques, matériaux de construction, etc.
Travail reconnu et validé
L’ECHA, chargée d’évaluer la dangerosité des substances chimiques afin d’en autoriser, ou pas, la commercialisation, a reconnu la validité des informations soumises à son appréciation par l’ECEAE et a donc annulé le test proposé* par l’entreprise à l’appui de sa demande d’enregistrement. Cette dernière a pu reformuler sa demande, compléter des données « découvertes » par l’équipe scientifique de la Coalition, et réaliser au passage l’économie d’un test sur animaux estimé à environ 250 000 euros.
120 rats sauvés
Pour notre équipe de chercheurs, l’intérêt était avant tout de préserver un maximum de vies animales. Le test envisagé requiert 120 rats voués à la mort après avoir été soumis à une expérimentation cruelle. Les rongeurs sont en effet enfermés dans des tubes où ils inhalent plusieurs fois par jour, et ce pendant 90 jours, la substance testée. À l’issue de la période de test, les animaux sont tués afin d’être analysés.
Contre-pouvoir
L’ECEAE est membre du Comité d’experts et d’observateurs, qui au sein de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), est chargé, dans un délai de 45 jours après le dépôt d’une demande, d’apprécier l’intérêt, ou pas, d’un test sur animal pour valider un ingrédient ou une substance chimique. C’est la seule organisation non gouvernementale admise au sein de ce comité où elle œuvre activement, depuis fin 2009, en vue de réduire le nombre de tests sur animaux en démontrant que les données existent déjà ou en préconisant d’autres méthodes, fiables et scientifiquement reconnues, permettant d’obtenir le même résultat. Véritable contre-pouvoir à l’industrie de la cruauté et de la destruction de vies animales, cette présence est d’autant plus nécessaire que d’ici à 2013 pas moins de 350 propositions de tests* devront être examinées chaque année avec, à la clé, pas moins d’un million d’animaux à sauver de la barbarie.
*ECEAE : Coalition européenne pour la fin de l’expérimentation animale
Mobilisation de moyens
Pour relever le défi des deux prochaines années, l’équipe de scientifiques de la Coalition a dû notamment être renforcée afin d’établir plus facilement, et dans les délais impartis, les arguments à opposer à l’expérimentation animale. One Voice est particulièrement investie dans cette mission pour laquelle l’association a mobilisé d’importants moyens financiers. Seule la pérennisation de ceux-ci associés à une détermination sans faille permettra de gagner la bataille contre l’expérimentation animale. Grâce à vos dons, la victoire semble aujourd’hui possible !
* Le testing proposal system est l’une des dispositions visant à réduire le nombre d’animaux testés mises en place dans le cadre de la loi européenne sur les produits chimiques (REACH). Cette mesure a été obtenue de longue lutte par la Coalition qui regroupe 27 ONG de 25 pays européens différents.