2013 devait marquer un tournant décisif pour l’expérimentation animale en Europe. Le délai supplémentaire accordé à certains tests encore utilisés pour la mise au point de produits de beauté arrivait à échéance et la commercialisation, sur le territoire européen, de cosmétiques élaborés à partir de tests sur animaux devait être interdite. Mais…
Échéance en sursis
Comme vous le savez sans doute, suite à un rapport publié fin 2010 l’Europe est sur le point de faire marche arrière et de reporter de dix ans la fin de la cruauté animale pour quelques grammes de jeunesse en pot. Argument avancé : les méthodes alternatives ne seraient pas suffisamment développées pour permettre à l’industrie cosmétique de répondre à cette obligation.
Un revirement contesté
One Voice, et toutes les associations qui se battent pour mettre fin à l’expérimentation animale ne sont pas les seules à estimer que l’adoption d’un tel amendement est infondée et serait préjudiciable. Pour les animaux, bien sûr, mais également pour l’Europe qui se veut plus éthique, plus novatrice, plus respectueuse. La Suède, par le biais de son gouvernement, a demandé à l’Union européenne de rester ferme sur cette décision et de faire appliquer la loi. Tout comme l’Autriche et la Belgique qui ont adressé fin juin la même requête. De nombreux parlementaires européens, représentatifs de tous les courants politiques, et réunis à l’occasion d’une table ronde sur le sujet par la Coalition européenne pour la fin de l’expérimentation animale (ECEAE), dont One Voice est le représentant pour la France, ne souhaitent pas non plus le report de l’échéance.