Avec l’accord de l’Europe pour sa nouvelle méthode substitutive au test du BOTOX®, un grand laboratoire marque une belle avancée pour les souris… et pour la science !
Une méthode aussi efficace que spécifique
Le laboratoire Allergan a mis au point une méthode substitutive au test LD50 pour vérifier la stabilité de la toxine botulique de type A, utilisée dans ses produits – le BOTOX® (à usage médical) et VISTABEL® (à usage cosmétique). Cette méthode devrait permettre de réduire d’au moins 95% en 3 ans le nombre de tests sur les animaux, au fur et à mesure des agréments nationaux obtenus. Déjà mise en œuvre aux Etats-Unis, au Canada et en Suisse, elle vient d’obtenir l’accord de l’agence de régulation européenne.
Une victoire pour tous les défenseurs des animaux
Le test LD50 – pour « Dose Létale tuant 50 % des animaux » – est un test particulièrement cruel et largement utilisé en toxicologie. Il consiste à injecter à des animaux la substance à tester pour déterminer la dose qui en tue précisément la moitié. Dans le cas de la toxine botulique, ces tests sont réalisés sur des souris. Elles périssent dans de terribles souffrances et par dizaines de milliers chaque année, car chaque lot de toxine doit être testé. Depuis plusieurs années, One Voice aux côtés de Doctors Against Animal Experiments puis au sein de l’ECEAE* mène campagne pour faire évoluer ce sacrifice en masse vers des méthodes combinant éthique et efficacité. Avec sa nouvelle méthode, qui obtient les agréments des différents pays, c’est désormais chose faite pour Allergan. Le laboratoire apporte ici une preuve supplémentaire que, désormais, les grandes avancées scientifiques se feront sans victimes…
Une victoire pour la science
Au-delà de l’aspect éthique fondamental, la méthode qui a été développée permet de tester la toxine directement sur des cellules humaines. C’est, en outre, une méthode particulière à la souche de protéine utilisée par Allergan. Si cela implique que le test ne puisse pas être directement repris par les autres laboratoires qui devront l’adapter, cela prouve aussi sa haute spécificité ! Gageons que le LD50, qui n’a aucune de ces caractéristiques, sera bientôt considéré comme une méthode moyenâgeuse par l’ensemble de la communauté scientifique.