De plus en plus répandue dans notre société de consommation, l’injection de toxine botulique est la solution la plus vendue au monde pour faire disparaître les rides. Mais derrière cette méthode se cachent des tests en laboratoire, effectués sur des milliers de souris qui payent le lourd tribut de la coquetterie du 21e siècle dans des souffrances indicibles.
One Voice s’associe avec l’association « Doctors Against Animal Experiments » pour dénoncer ces pratiques et diffuser une pétition contre l’utilisation de tests sur les animaux.
La toxine botulique, c’est quoi ?
Cette toxine, découverte en 1895 est à l’origine de la maladie du botulisme, provoquée par la consommation d’aliments avariés. Utilisée au début des années 1980 à usage thérapeutique pour traiter entre autre le strabisme et le torticoli spasmodique, c’est dans les années 1990 que son efficacité à faire disparaître les rides du visage a été découverte.
Du poison pour ne pas vieillir !
Cette neurotoxine produite par la bactérie Clostridium botulinum, est un des poisons les plus puissants connus à ce jour. Une quantité infinitésimale suffit à stopper les signaux de transmission entre les nerfs et les muscles, dont la contraction devient impossible et donne ainsi cet aspect lisse du visage.
Des souris et des hommes…
Il existe plusieurs types de toxines botuliques, répertoriées par lettre (A, B, C, D…) suivant leur utilisation. Dû à son extrême dangerosité, tous les lots de toxine botulique A (celle utilisée en cosmétologie) sortant des usines de fabrication doivent être testés en laboratoire pour en contrôler la puissance.
Pour tester ces lots, on injecte différentes doses du poison dans l’abdomen des souris. Le but est de déterminer quelle dose provoque exactement la mort de la moitié des souris utilisées pour le test (méthode appelée LD50 pour « Dose Létale tuant 50 % des animaux »).
Ces souris sont alors soumises à de terribles souffrances entraînant des paralysies, des troubles de la vision et des détresses respiratoires.
C’est après 3 à 4 jours d’agonie qu’elles finissent par mourir de suffocation.
Environ 100 souris sont utilisées pour chaque lot de toxine produite, ce qui représente environ 30000 souris torturées et tuées chaque année pour un pays producteur comme l’Allemagne.
Des alternatives existent pourtant
Plusieurs alternatives ont été développées à l’échelle internationale. Suivant les pays et les firmes, les méthodes utilisées sont différentes.
Parmi ces méthodes, certaines permettent de réduire le nombre d’animaux sacrifiés mais ne l’évitent pas. D’autres protocoles utilisent la biologie moléculaire et les anticorps, évitant de travailler directement sur des animaux vivants, même si ces anticorps sont fabriqués par des animaux en laboratoire, ces tests peuvent économiser la mort de milliers de souris chaque année.
Quels recours pour ces animaux ?
C’est la Pharmacopée Européenne qui préconise l’utilisation de la méthode LD50 sur les souris pour tester les lots de toxine botulique sauf si les méthodes alternatives fournissent exactement les mêmes résultats. Dans ce cas, elles sont validées et autorisées, comme c’est déjà le cas pour plusieurs tests sans animaux.
Pour voir enfin disparaître l’utilisation des tests LD50, il faudrait qu’au moins 3 fabricants utilisent la même méthode or chacun d’entre eux développent leur propre test dans le but d’être le plus compétitif et concurrentiel possible.
De ce fait, aussi longtemps que ces firmes ne s’entendront pas sur une seule méthode commune, les tests LD50 resteront les seuls tests de référence.
L’enjeu
Relayé par les médias, l’utilisation de la toxine botulique ne cesse de s’accroître et d’alimenter un business dont les profits ont été multipliés par 30 au cours des 10 dernières années. Tout utilisateur est potentiellement fidélisé puisque l’effet de la paralysie musculaire s’estompe au bout de 3 à 6 mois et induit à ce terme une nouvelle injection. L’enjeu de cette action est de faire connaître l’horrible réalité qui se cache derrière le commerce de la beauté et de dénoncer le fait que plus la toxine botulique sera utilisée, plus il y aura de souffrances animales.