Le fabricant américain du Botox vient d’annoncer le recours à une méthode in vitro pour la mise au point de ce produit. Une première victoire pour la campagne européenne menée par l’ECEAE*, dont One Voice est le représentant pour la France.
C’est avec joie et pleine d’espoir que One Voice, au nom de l’ECEAE qu’elle représente, a appris, par la voix d’Allergan, leader américain des fabricants de produits à base de toxine botulique, que l’administration américaine (FDA) vient d’autoriser le test in-vitro qu’ils ont développé pour tester la stabilité et les effets de la toxine botulique. D’après l’entreprise basée aux États-Unis, l’utilisation de ce test devrait leur permettre de réduire de 95 % les tests sur animaux lors de la mise au point du produit.
Une campagne efficace
Cela fait des mois que l’ECEAE et One Voice sont parties en campagne pour mettre fin aux tests sur le Botox qui sont parmi les plus cruels et les plus meurtriers. Pour chaque lot de produit, des centaines de souris sont condamnées à mourir dans d’insupportables souffrances incluant paralysies, insuffisances respiratoires, étouffement… Convaincue que des méthodes alternatives étaient tout à fait adaptées aux recherches sur ce produit, la Coalition n’a eu de cesse de mobiliser l’Europe contre ces tests, allant jusqu’à envoyer une délégation au siège d’Allergan en Belgique pour leur demander d’écrire une lettre de soutien à la campagne au cours d’une opération événementielle.
Europe sans violence
Cette première victoire aux Etats-Unis n’est qu’une étape dans ce combat de longue haleine. L’objectif est d’obtenir l’interdiction de ces tests en Europe aussi. Malgré la loi qui interdit, sur le territoire européen, les tests sur animaux pour les produits de toilette et cosmétiques, l’expérimentation animale se poursuit pour la mise au point du Botox, la toxine botulique étant considérée dans l’UE comme un médicament et, à ce titre, autorisée à être testée sur animaux.
Mobilisons-nous
Forte de ce résultat, la Coalition va poursuivre et intensifier la campagne, auprès du régulateur européen (EMA) pour obtenir la validation de la méthode alternative, et auprès de l’industrie chimique en poussant Ipsen et Merz-Pharma, notamment, à emboîter le pas du géant américain en adoptant le test in-vitro pour la mise au point de leurs produits (Dysport®, Azzalure®, Xeomin® et Bocuture®).
*ECEAE : Coalition européenne pour la fin de l’expérimentation animale