Les eurodéputés ont adopté ce matin à Strasbourg la déclaration écrite n° 40 demandant l’interdiction de toute urgence des expériences sur les grands singes et les primates capturés dans la nature, et le remplacement par des méthodes substitutives de toutes les expériences sur les primates.
Lors d’une consultation publique de la commission européenne en 2006, 80% des personnes interrogées considéraient comme inadmissibles les expériences sur les primates qui partagent 90% de leur ADN avec les êtres humains.
La moitié des eurodéputés français ont signé cette déclaration déposée notamment par la députée Martine Roure. C’est une excellente nouvelle pour la France qui est le pays de l’Union européenne qui utilise le plus grand nombre de primates à des fins expérimentales.
Après le vote de la Directive cosmétiques en 1991 à l’unanimité, puis l’abandon par la France en 1999, du projet de plus grand centre l’élevage de primates en Europe (http://www.experimentation-animale.org/actions/elevages/holtzheim.html), l’adoption de cette déclaration marque un important pas supplémentaire en matière de lutte contre l’expérimentation animale.
Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare : « Avec tous nos partenaires européens, nous nous réjouissons de cette victoire. J’espère que la commission européenne entendra le message des citoyens, transmis par la voix de leurs députés, et inclura ce texte dans la Directive 86/609 actuellement en révision. La cause des animaux victimes d’expériences est aujourd’hui portée par un large public, comme le confirmait déjà en 2003, le sondage One Voice/IPSOS. L’Etat français, bon dernier dans ce domaine, ne pourra plus rester longtemps sourd à cette évolution de la science.»