A Gidy, près d’Orléans, le centre de toxicologie « Biologie Servier » a déposé un projet d’augmentation du nombre de chiens destinés à l’expérimentation animale. Tandis que l’Europe a considérablement diminué le nombre d’expériences sur les chiens et les chats, et prône le développement des méthodes substitutives, la France se maintient dans une position moralement critiquable.
Un objectif louable, mais…
Les laboratoires du groupe Servier cherchent et développent de nouveaux médicaments pour soigner en particulier les troubles cardiovasculaires, la dépression, ou l’ostéoporose. Mais au cours des tests précliniques, ils testent leurs molécules et en particulier … sur des chiens !
Les tests de toxicité
Le centre Biologie Servier de Gidy est spécialisé dans les études toxicologiques. C’est-à-dire dans l’étude de la toxicité potentielle des molécules découvertes. Il existe plusieurs méthodes pour mener à bien ce type d’étude. Il y a bien sûr la toxicogénomique, prônée par One Voice. Cette méthode permet de tester directement la toxicité d’une substance sur des cellules humaines. Mais il y a aussi l’expérimentation animale. Le centre de toxicologie Biologie Servier dispose d’une plate forme de toxicogénomique, mais continue de recourir au modèle animal, méthode aujourd’hui surannée.
Des tests éthiquement contestables…
Les tests de toxicité sur l’animal consistent à faire absorber de force une substance chimique sur une période plus ou moins longue, par voie orale, cutanée, respiratoire, à une dose parfois maximale. On en observe ensuite les effets secondaires, qui peuvent être plus ou moins douloureux, et conduisent souvent à la mort de l’animal. Les survivants sont finalement euthanasiés, pour un examen pathologique et biochimique des tissus.
Certains autres tests se font parfois thorax ouvert, et sans anesthésie… ni analgésiques postopératoires…
… Et dont l’efficacité est parfois aléatoire
L’Isoméride, est un médicament coupe faim, commercialisé par les laboratoires Servier en France jusqu’en 1997, et qui a fait plus d’une centaine de victimes. En effet, ce que les tests n’ont pas montré, c’est que, chez l’homme, ce médicament pouvait être à l’origine d’une hypertension artérielle pulmonaire…
Quand il est possible de faire mieux !
L’Europe est pour le développement des méthodes substitutives. Non seulement ces méthodes permettent d’éviter l’expérimentation animale, mais en plus leurs résultats sont beaucoup plus fiables, puisque directement obtenus à partir d’un substrat humain ! Gageons que le drame de l’Isoméride aurait pu être évité si elles avaient été mises en oeuvre…
Un scandale français
Un sondage IPSOS, commandé par One Voice en 2003, a montré que 72% des français sont contre l’expérimentation sur les chiens et les chats. Aujourd’hui pourtant, la France est au premier rang du nombre de chats utilisés et au second rang pour les chiens !
Enquête publique
Une enquête publique a été ouverte du 1er mars au 3 avril à Gidy. Toute personne qui le désirait pouvait faire entendre sa voix, en signant le registre et en se prononçant contre ce projet. Nous vous en communiquerons les résultats dès que possible.
Avec One Voice, CONTRE la souffrance animale
Aidez-nous ! Faites entendre votre voix !
Engagez-vous à nos côtés pour soutenir notre plan d’action :
- Informer et convaincre les habitants des communes (pétition, tracts, entretiens individuels)
- Informer et mobiliser le public dans toute la France (pétition, Internet, presse)
- Présenter nos arguments aux décideurs politiques, et notamment demander au ministre de la Recherche l’arrêt des expérimentations sur les chiens et les chats.