Au moment de l’enquête de la BUAV chez Harlan en Grande-Bretagne, nous avons voulu montrer le vrai visage de ce commerce et des animaux qui y étaient élevés, pour la vivisection. Parfois les idées les plus simples sont les plus efficaces. Pour délivrer les animaux destinés à la vivisection de ce centre d’élevage, il suffirait de les leur acheter et le tour serait joué. Facile à dire, un peu moins à mettre en œuvre, mais ça a marché ! La preuve, c’est ainsi que One Voice a réussi à libérer quatre chiennes de l’élevage de la firme Harlan, dans l’Allier, en 1999.
Harlan est une société américaine qui a des ramifications dans neuf pays dont la France. C’est l’un des plus gros fournisseurs des labos. Les beagles qui y naissent sont destinés à servir de « matériel » à des expériences médicales.
Pour acquérir un chien issu de ce type d’élevage, il faut montrer patte blanche. Seuls les laboratoires ont le droit de faire leurs achats ici. Donc il a fallu que One Voice se fasse passer pour un labo. Ce ne fut pas simple et a pris deux mois et demi de préparation. Il n’est pas possible de décrire ici le détail de l’opération, car One Voice pourrait à nouveau avoir besoin de ce type de stratagème. Toujours est-il que le subterfuge a parfaitement fonctionné.
C’est ainsi que quatre femelles de 11 mois, Jenny, Charlotte, Linda et Zoé ont été délivrées. Leur libération a été saluée par une manifestation commune du BUAV (l’Union britannique pour l’abolition de la vivisection) et de One Voice, devant les portes mêmes d’Harlan.
Regarder vivre ces quatre chiennes très traumatisées a permis de prouver que, contrairement à ce qu’affirment les chercheurs encore adeptes des expériences sur les animaux, un animal élevé pour la vivisection a les mêmes besoins, les mêmes souffrances que n’importe quel autre animal. En aucun cas, il n’est fait pour supporter la peur des salles d’expérimentation et la cruauté des expériences.