La dernière enquête de la BUAV et Soko Tierschutz révèle le cauchemar des macaques de l’île Maurice. Importés dans les laboratoires européens, ils y subissent des procédures aussi douloureuses que choquantes qui, en outre, ne respectent pas la réglementation européenne. Une compagnie le permet : Air France.
De l’île Maurice…
Les macaques sujets de l’enquête de la BUAV* et Soko Tierschutz proviennent en partie des élevages de l’île Maurice. Comme plusieurs investigations l’ont précédemment montré, dans ces élevages – comme dans ceux du Cambodge où One Voice avait enquêté – les conditions de vie sont particulièrement difficiles pour les singes souvent capturés illégalement dans la nature. Entassés dans des cages, les animaux ont pour seule vocation de servir de reproducteurs et souffrent de nombreuses stéréotypies, signe de leur grande souffrance psychologique.
Vers les laboratoires du monde entier
De là, leur progéniture est envoyée dans les laboratoires principalement européens, et en particulier au Royaume-Uni, en Espagne, en France et en Allemagne où la BUAV et Soko Tierschutz ont infiltré le prestigieux Max Planck Institute. Les images en caméra cachée montrent le terrible supplice des singes à qui l’on implante des cathéters sur le crâne pour leur injecter directement des substances chimiques, ou un système qui permet de bloquer leur tête face à un écran. Ces dispositifs stressent énormément les macaques et causent des infections douloureuses pouvant entraîner la mort.
Expériences ou torture ?
Privés d’eau, parfois durant des jours, pour les motiver à réaliser des expériences récompensées par de la boisson, certains sont assoiffés au point de boire leur urine et celle de leurs congénères. Assis de force et immobilisés dans des chaises, dans une position inconfortable pendant des heures, et la tête littéralement vissée à un support pour éviter qu’ils ne bougent, les singes participent à des tests cognitifs et comportementaux dont on peut douter de la validité des résultats. L’objectif est d’étudier le processus cérébral de traitement de l’information, également étudié ailleurs directement chez l’humain, par des processus évidemment non invasifs… On est bien loin de la règle des 3R imposée par l’Union européenne : Réduire le nombre d’animaux expérimentés, Remplacer le modèle animal, Raffiner la méthodologie pour diminuer souffrance et mal-être.
Un partenaire pour faire le lien
De l’élevage aux laboratoires, un seul transporteur aérien a accepté d’être partenaire à la fois des élevages aux pratiques illégales de l’île Maurice ou d’ailleurs, et des chercheurs peu enclins au progrès : Air France. Seule l’implication de cette compagnie rend possible l’odieux transfert des animaux – qui eux ne choisissent jamais de faire souffrir, même pour une récompense – depuis leurs terres d’origine jusqu’aux laboratoires du monde entier. Depuis 1996, One Voice mène campagne pour que la compagnie aérienne cesse de transporter des primates comme l’ont fait ses concurrentes sous la pression de l’opinion publique. Elle a reçu les preuves des expériences subies par ceux qu’elle a eus à bord. Elle ne doit plus fermer les yeux.
One Voice est déterminée à œuvrer jusqu’à ce qu’Air France fasse le choix de l’éthique et cesse définitivement de proposer ce service aux laboratoires. Nous avons besoin de vous dans ce combat plus que jamais nécessaire.
* La BUAV est le représentant anglais de l’ECEAE dont One Voice est le représentant français.