Des pesticides, potentiellement dangereux pour la santé humaine sont encore autorisés sur le marché. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le MDRGF (Mouvement pour le droit et le respect des générations futures) et PAN-Europe (Pesticide Action Network), dont « le Monde » s’est fait écho le 8 mai 2004.
Selon cette enquête, 92 substances sont soupçonnées d’être cancérigènes, 2 présentent des indices de mutagénicité (génération de mutations du patrimoine génétique), 20 de reprotoxicité (dégradation de l’appareil reproducteur), 48 de perturbation hormonale et 47 de neurotoxicité. Les ONG demandent l’interdiction de ces produits, ainsi qu’un renforcement des méthodes de contrôle des produits chimiques. Jean-François Narbonne, directeur du laboratoire de toxicologie de l’université de Bordeaux, cité par « le Monde » indique : « les défauts des études ne tiennent pas tant aux industriels qu’aux défauts de la loi : les industriels font les tests qu’on leur demande de faire. Mais on continue à utiliser des méthodes des années 1950, coûteuses et peu informatives, alors qu’il y a des nouvelles méthodes de tests in vitro qu’on ne leur demande pas de mener. »