Une enquête de l’ECEAE révèle le peu de moyens consacrés au développement des méthodes alternatives par la plupart des pays européens, malgré leur obligation légale. La France n’a pas daigné répondre…
Une étude européenne
L’étude, publiée dans la revue scientifique en ligne Altex, a été conduite par les organisations membres de l’ECEAE*, dont One Voice est le représentant français. Les gouvernements ont été interrogés sur le financement alloué au développement des méthodes alternatives, afin de déterminer s’ils honoraient leurs obligations légales.
Une obligation légale
D’après la nouvelle loi européenne sur l’expérimentation animale, la directive 2010/63.EU, entrée en vigueur en janvier 2013, les Etats membres sont légalement tenus de contribuer au développement et à la promotion des méthodes alternatives. À peine un sur deux a accepté de répondre à notre enquête. Et parmi eux, seulement 7 ont pu justifier de fonds spécifiques : l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni.
La France reste silencieuse…
Au total, 18,7 millions d’euros ont été investis dans les méthodes substitutives par ces 7 pays. Les autres Etats qui ont répondu – la République tchèque, l’Irlande, la Lettonie, le Luxembourg, la Slovaquie et l’Espagne, n’y ont alloué aucun fonds, ni en 2013, ni les années précédentes. La France, qui continue largement d’expérimenter sur les animaux, n’a pas jugé opportun de répondre.
Des montants dérisoires !
Le financement des méthodes alternatives par les pays qui ont répondu est évalué à seulement 0 à 0,036% des dépenses nationales pour la recherche scientifique… Concernant ces pays contributeurs, les montants dédiés sont de l’ordre de 1/25ème des financements reçus. Le Royaume-Uni par exemple, est le plus généreux à la fois en terme de pourcentage et de montant : 11 millions d’euros en 2013, soit 0,036% du budget de la recherche…
*Coalition européenne pour la fin de l’expérimentation animale