Deux études scientifiques sur la perception de la mort par les chimpanzés ont été publiées le 26 avril dernier dans la revue « Current biology ». Une preuve de plus de la grande sensibilité de ces animaux qui vient s’ajouter aux arguments pour la fin de leur exploitation dans les laboratoires.
Les études
Deux études, l’une portant sur le décès d’une vieille femelle d’un groupe de chimpanzés en captivité dans un zoo écossais, l’autre sur le décès chez des jeunes d’un groupe en milieu naturel dans la forêt guinéenne, tendent vers la même conclusion : les chimpanzés ont une perception de la mort beaucoup plus développée qu’on ne le soupçonnait.
Des comportements flagrants
Les vidéos enregistrées pour les besoins de l’étude de l’université de Stirling montrent que les membres du groupe de chimpanzés du zoo ont accompagné la vieille femelle au cours de ces derniers jours de vie en lui adressant des soins particuliers. L’autre étude, menée par l’université d’Oxford en Guinée, a quant à elle démontré le mécanisme de prise de conscience chez des femelles ayant perdu leur bébé suite à une maladie. Elles ont continué à s’occuper de leur jeune durant quelques semaines après leur mort ; temps nécessaire selon les scientifiques pour réaliser le décès…
Une preuve de plus
Ces résultats prouvent une fois de plus que les 98.6% d’ADN que l’homme partage avec cette espèce incluent les émotions ressenties lors d’événements traumatisants. Ces similitudes rendent leur souffrance encore plus injustifiable. C’est un argument supplémentaire pour mettre un terme à l’horreur que ces grands singes subissent lors des expérimentations invasives qui leur sont infligées leur vie durant dans les laboratoires de recherche.
L’utilisation de singes
Si en Europe, les grands singes ne sont officiellement plus utilisés pour la recherche, un millier de chimpanzés sont toujours esclaves de la science aux Etats-Unis. Ils ne représentent cependant qu’une fraction des 100 000 singes et grands singes utilisés chaque année dans le monde pour la recherche…
Rien ne justifie cette souffrance
Si notre proximité avec ces grands singes suffit à elle seule à justifier l’arrêt de leur utilisation comme matériel de laboratoire, d’autres éléments continuent d’étayer ce combat ; notamment l’absence de résultats valables dans les recherches menées contre le SIDA ou le cancer sur les grands singes. C’est d’ailleurs ce manque de résultats qui a poussé le laboratoire Baxter à mettre en retraite, en 2002, ses 40 chimpanzés esclaves dans une réserve zoologique où ils passeront le reste de leur vie.
One Voice vient de signer la pétition en faveur de la nouvelle campagne de NEAVS (New England Anti Vivisection Society). Cette campagne a pour but d’obtenir la fin des expérimentations sur les 1000 chimpanzés encore détenus dans les laboratoires de recherche américains. Certains de ces singes y subissent des souffrances depuis plus de 30, voire 50 ans ! Le succès de cette pétition pourrait représenter un poids dans la balance lors du prochain vote de la loi de protection des grands singes, qui doit prochainement être présentée au congrès américain.