Élections 2007, propositions aux candidats

Si nous continuons à tout saccager, à tout massacrer, l’humanité aussi en paiera le prix fort. Les rapports des scientifiques sont suffisamment clairs et précis pour que nous les prenions très au sérieux en nous engageant concrètement sur d’autres modes sociétaux, d’autres modes de vie. Les questions environnementales impliquent de prendre en compte la condition et les droits des animaux. L’animal est un être vivant, pas un objet. Nous demandons tout d’abord l’application des lois en place. Ces lois n’étant pas suffisantes, nous demandons que bien d’autres mesures soient prises rapidement et appliquées de même. L’avenir ne pourra pas se réaliser, sans une volonté commune d’actions de l’Etat avec ses citoyens et avec l’Europe.

Voici les propositions que One Voice vient d’adresser aux candidats à l’élection présidentielle. Nous publierons leurs réponses sur cette page. Nous sommes conscients que ces sujets peuvent parfois relever plus particulièrement des prérogatives de l’Assemblée Nationale. Néanmoins, connaître l’avis des leaders politiques nous paraît essentiel.

1. L’interdiction de la vente d’animaux familiers dans les animaleries, sur les foires et marchés, et par les particuliers.
2. L’interdiction de création de nouveaux élevages industriels et d’extension des élevages industriels existants, la suppression de toutes les primes (françaises et européennes) versées à ce mode d’élevage et aux cultures très polluantes du maïs, et la mise en place d’une politique de soutien énergique à la filière biologique.
3. La réduction des temps de transport des animaux dits « de boucherie » à 3 heures ou 150 km maximum. L’interdiction des exportations d’animaux vivants.
4. La mise en place de repas végétariens dans les cantines des écoles, des hôpitaux et des entreprises publiques, et dans les prisons. 70% de l’eau consommée en France est utilisée pour la production de la viande (cultures pour nourrir les animaux et élevage de ces animaux), production très polluante (gaz à effet de serre, nitrates), nocive pour la santé humaine et très cruelle pour les animaux.
5. La modification du statut des chevaux, actuellement « animaux de rente » et leur protection sous le statut d’animaux de compagnie.

1. L’interdiction de la vente de tous les produits en bois exotique pour enrayer la disparition inexorable des forêts et de tous leurs habitants, humains (les Penans, Orang Rimba, Yanomami, Bambouti, Baka…) et animaux (les grands singes, éléphants de forêt, ours, gibbons, lémuriens, panthères…) Et la revalorisation des essences locales européennes. La reconnaissance de droits pour les grands singes, comme l’a décidé la Nouvelle-Zélande.
2. L’interdiction de l’exploitation des animaux sauvages dans les expositions itinérantes, avec des mesures transitoires : la fin de la tolérance systématique accordée aux cirques, obligation de stérilisation et de marquage des animaux, tenue d’un fichier central.
3. L’interdiction de la détention des mammifères marins, avec des mesures transitoires : l’interdiction de toute reproduction de ces animaux et la réhabilitation à la nature de ceux pour lesquels elle est possible.

• L’interdiction de la vente des cosmétiques dont le produit fini et/ou les ingrédients ont été testés sur les animaux, et l’obligation d’un étiquetage clair de ces produits.
• L’interdiction immédiate des expériences sur les chiens, les chats, et les primates.
• L’interdiction de tous les tests toxicologiques sur les animaux et leur remplacement par des méthodes substitutives.
• L’interdiction de l’utilisation de tous les animaux transgéniques.
• Une politique volontaire et énergique de développement des méthodes substitutives à l’animal, et leur application dans tous les domaines de la recherche.

Les mentalités ne peuvent pas changer sans un véritable projet éducatif et culturel. À force de nous habituer à la surconsommation, nous finissons par nous croire aussi malheureux que ces peuples qui ont à peine de quoi survivre quand nous manquons seulement d’un peu de l’excédent et du futile.
La modification profonde des comportements et des mentalités ne pourra pas se faire, sans une volonté politique adaptée aux urgences environnementales (terme compris dans sa globalité) avec l’aide des médias, des scientifiques et  des associations qui oeuvrent chaque jour sur le terrain portant la voix de millions de citoyens.
Les  programmes scolaires devront  aussi intégrer toutes ces connaissances sur la biodiversité et le respect  du vivant, afin que ces générations futures assurent au mieux, à leur tour, l’avenir de leurs enfants et du monde dans lequel ils vivront.

Nous devons agir au plus vite, en nous appuyant sur d’autres modèles que ceux qui sont en place et avec un autre regard sur les êtres vivants, différents, qui nous entourent. La loi du plus fort et de la violence n’a que trop longtemps vécu. One Voice revendique des droits pour les animaux et appelle tous ceux qui souhaitent combattre, selon le principe de non-violence cher à Gandhi, pour un monde plus juste pour tous sans exclusion aucune.