Le 4 octobre 2006, One Voice a organisé une journée pour les chiens et les chats victimes de l’expérimentation animale. A cette occasion, une délégation a été reçue au ministère de la Recherche.
Une péniche pour se faire entendre
Le matin, Hugo, le beagle, et Tom, le chat, étaient à bord d’une péniche qui faisait le tour de l’île de la Cité. De là, ils ont fait signe aux passants qui n’ont pas manqué de les remarquer ! Grâce à un mégaphone, les badauds ont entendu que 72% des français étaient opposés à l’expérimentation sur les chiens et les chats et ont été invités à la manifestation devant le ministère de la Recherche. Les slogans, qui habillaient la péniche, disaient de même, en insistant sur notre volonté de dire « non » aux expériences sur les chiens et les chats et « oui » aux méthodes alternatives. Au même moment, à quai, nos bénévoles distribuaient des tracts d’information et d’invitation à la manifestation.
Ensemble pour manifester
L’après-midi, devant le ministère de la Recherche, et bien qu’en milieu de semaine, nous étions environ 200 pour soutenir le rendez-vous de notre délégation ! Muriel Arnal a d’abord pris la parole : si nos plus proches compagnons sont eux-mêmes encore torturés dans les laboratoires, comment espérer l’arrêt des expériences sur les autres espèces ? Le Dr. Claude Reiss a ensuite évoqué les dangers pour la santé humaine des tests sur les animaux ainsi que la nécessité de mettre en place des méthodes substitutives, comme c’est déjà le cas dans d’autres pays.
Une forte mobilisation
Tout au long de l’après-midi, les manifestants sont restés mobilisés. Des slogans ont alterné avec les moments de silence, et des cloches ont carillonné pour réveiller les consciences. Grâce aux nombreuses photos qui nous ont été envoyées, nous avons pu réaliser une immense banderole de 4 mètres où certains ont essayé de retrouver leur cliché…
Une pétition sans précédent
Un cortège a accompagné Muriel Arnal, le Dr. Claude Reiss, et Carine Curtet, responsable de la mission pour One Voice, jusqu’au ministère pour y déposer les pétitions. Nous avons pu réunir 347 566 signatures demandant l’abolition immédiate des expériences sur les chiens et les chats. C’est une pétition sans précédent en France, en accord parfait avec les résultats des sondages : les français ne veulent plus du sacrifice des chiens et des chats !
Le retour à Descartes
La délégation a été reçue par un représentant du ministère, qui est notre interlocuteur officiel dans ce dossier. La théorie de l’animal machine est encore malheureusement d’actualité. Les animaux de laboratoire sont considérés comme des objets et pas des sujets, élevés pour la science. Le chien, qui est pourtant un animal familier par essence, aurait un statut différent parce qu’il est né dans un laboratoire : cet état le rendrait moins accessible à la souffrance…Gageons que les chercheurs seraient nombreux à contester cette position.
La recherche française en question
Les derniers chiffres officiels nous ont été remis. La France est le premier pays d’Europe en nombre d’animaux victimes d’expériences, et toujours le premier pour les chats et les primates et le second pour les chiens… Depuis plusieurs années, notre pays s’est avéré incapable de réduire le nombre d’animaux victimes des tests. D’après le porte-parole du ministère, ces chiffres ne bougeront pas car ils représentent le minimum dont a besoin les scientifiques. Pourtant, ailleurs en Europe il diminue, parce qu’on y développe des méthodes substitutives, aux incomparables avantages pour l’homme et pour l’animal, en terme de vies épargnées ! Pourquoi seuls les chercheurs français ne pourraient pas se passer du modèle animal ?
Faites du bruit !
Au sortir de ce rendez-vous, nous sommes plus que jamais déterminés à faire évoluer les choses. Le contexte européen nous est favorable et nos prochaines actions iront en ce sens. Faisons entendre nos voix, la voix de la majorité des français, qui dit non aux tests sur les animaux, et oui aux méthodes substitutives ! Continuons à nous mobiliser pour faire changer les choses, pour informer le plus grand nombre du drame qui se joue entre les murs des laboratoires et dont nous pourrions aussi être victimes : n’oublions pas les morts humaines, conséquences des tests sur les animaux. Au-delà de l’argument éthique, nous avons aussi des arguments scientifiques irréfutables et puisque les médias ne diffusent pas l’information, aidez-nous à mobiliser la France. Que tous entendent la vérité !