Il aura fallu à One Voice deux ans pour mener à bien la première investigation dans un laboratoire français qui pratique en sous-traitance des expériences sur les animaux pour une multitude de firmes. Les résultats sont accablants. Des heures de vidéo, plusieurs centaines de photos, des dizaines de protocoles d’expériences montrent le vrai visage de la vivisection.
Tout a été tourné en France, en 1999 et en 2000.
Firmes cosmétiques
Nous avons à présent la preuve formelle que de très grandes firmes cosmétiques testent non seulement leurs ingrédients mais aussi leurs produits finis sur les animaux. Par mesure de sécurité, pour permettre aux équipes de One Voice de poursuivre leurs enquêtes, nous ne dévoilerons ni l’identité du laboratoire, ni celle des firmes : de grands noms de la cosmétique, connus dans le monde entier. Nous détenons pour certaines des preuves formelles et accablantes de leurs tests en sous-traitance et les témoignages de nos investigateurs pour d’autres.
Infractions à la loi
En plus des expériences sans anesthésie, du stress de la captivité, de la peur, les animaux subissent le sadisme du personnel : utilisation du karcher sur des chiens, coups de poing dans la tête des lapins lorsqu’ils bougent et hurlent sous la torture, jeux de football avec des souris vivantes en guise de ballon, etc. Un lot quotidien intolérable.
Un lapin sert parfois à deux tests de toxicité pour deux produits différents. De l’aveu des techniciens eux-mêmes, cela fausse les résultats mais cela représente de grosses économies et les clients n’en savent rien… Contrairement à la loi, les cochons d’Inde ne sont pas anesthésiés pendant les tests de photosensibilité : douloureuse épilation du dos à la cire, application du produit sur la peau mise
à nue, exposition des animaux sous des lampes infrarouges.
Ce beagle a contraint d’ingurgiter un produit chimique pendant 72 semaines.
Il en est mort.
Le test de Draize fait souffrir depuis plus de 60 ans.
Entassés, les corps sans vie gisent dans des poubelles.
Ces beagles ont passé 72 semaines dans une cage trop petite. Encore ont-ils eu de la « chance » en comparaison des autres, ils n’ont pas subis de test car ils servaient d’échantillon de contrôle. Mais à l’issu de l’expérience, ils ont été livrés aux employés qui voulaient « se faire la main ».
Ces cochons d’Inde ont pu être délivrés. Ils ont été placés dans des familles d’accueil.
Il s’agit d’un test d’irritation de la peau. L’animal a été incisé pour y appliquer un produit, puis laissé sans soins pour voir l’évolution de la plaie. Pourtant il existe une alternative à cette méthode, le test Corrositex, reconnu et validé par les autorités compétentes.
Cette chatte, de neuf mois, il a fallu une heure et demie aux techniciens pour l’endormir. Elle ne s’est pas réveillée après l’expérience.
Sur la vidéo, d’où a été extraite cette image, on peut voir clairement les pattes des cochons d’Inde bouger pendant le test de photosensibilité. Il essayent de fuir les lampes qui brûlent leur peau, préalablement mise à nu et enduite de produit solaire.