Le vendredi 3 décembre dernier, alors qu’Animaction vous avait déjà été envoyé, nos espoirs se confirmaient : la société Marshall jetait l’éponge, renonçant ouvertement à son projet. Enfin !
C’était peu de jours avant l’expiration du délai prévu pour que M. Philippe Grégoire, préfet de l’Allier, se prononce officiellement, même si nous connaissions déjà sa position de refus depuis le 23 octobre – voir Animaction n°16.
C’était annoncé le soir même sur France 3 Auvergne, puis dans le quotidien régional La Montagne qui disait : « Ce retrait marque la fin d’un long feuilleton dont les échos ont largement dépassé les frontières du département, en particulier du fait des opposants écologistes ou défenseurs de la cause animale qui, de la France entière, ont manifesté à plusieurs reprises pour dénoncer le projet.»
«Une victoire des opposants»
Et la conclusion était : « En fait, ce retrait est aussi assurément une manière d’anticiper la décision préfectorale attendue ces jours-ci. Pour la plupart des observateurs, la position du maire de Montbeugny, Gabriel Vandewalle, qui a demandé l’abandon du projet après l’avoir soutenu, lassé d’apparaître comme un bouc émissaire dans ce dossier, puis l’avis négatif donné sur le projet par le Comité départemental d’hygiène au début du mois de novembre, avaient déjà sérieusement compromis les chances [sic !] de voir se réaliser le chenil de la société Marshall. On ne reparlera donc pas de chiens de laboratoire à Montbeugny, et cette « victoire » [Pourquoi des guillemets ? C’est bien une vraie victoire !] des opposants à l’utilisation d’animaux pour l’expérimentation et la recherche [les amis des animaux opposés à la recherche ? Non, au contraire, nous sommes en faveur d’une recherche scientifique fiable et moderne, sans animaux !] renforcera certainement le camp de ceux qui veulent ni plus ni moins que l’interdire définitivement en France.»
Une bataille gagnée
C’est vrai mais, en fait, la fin du projet Marshall dans l’Allier n’est pas la fin de Marshall Farms (rappelez-vous qu’en plus de nombreux furets, ils « produisent » 16 000 beagles par an dans leur chenil-usine des États-Unis, dont environ 2000 arrivent annuellement en France à Roissy), et encore moins celle de la vivisection. Selon la célèbre formule, nous avons gagné une bataille mais pas la guerre.
N’ayant pas l’intention de dormir sur ses lauriers, One Voice (Talis) ne l’oubliera pas, et nous savons que vous ne l’oublierez pas non plus.