Empoisonnement, mutilation, brûlure, électrocution, privation de nourriture ou d’eau, gavage, mise en situation de détresse, manque de soins, abandon, mort… selon votre qualité -particulier ou chercheur- ces actes de barbaries sont soit passibles de condamnations pénales, soit tout à fait justifiés, voire encouragés au nom du progrès scientifique. « Deux poids, deux mesures » que One Voice dénoncent au nom de la responsabilité envers ces animaux qui, depuis des siècles, partagent la vie des humains.
Situation schizophrénique
En 2006, 42,7% des foyers français ont choisi la compagnie des chiens ou des chats. Ils sont ainsi, 8,8 millions de chiens et 9,7 millions de chats, plaçant la France au 4e rang mondial pour la possession de félins et au 5e pour celle des canidés. Selon des études très sérieuses, il est avéré que leur présence aide à vivre et à guérir. En plus de rompre la solitude des esseulés, de servir de lien social, l’animal aurait aussi des vertus thérapeutiques. Le seul fait de le caresser entraîne, par exemple, une baisse de la tension artérielle. L’homme et son compagnon à quatre pattes ont évolué ensemble au cours des millénaires. Chats et chiens ont acquis un tel niveau de domestication qu’ils font partie intégrante du foyer. Même si tous nos animaux familiers n’y sont pas traités avec le respect qui leur est dû, comment peut-on accepter les traitements, légalisés et financés par nos impôts, qui leur sont infligés dans les laboratoires ?
Souffrance et morts injustifiables
La fourniture de chiens et chats aux laboratoires entraîne inévitablement souffrance et morts injustifiables que One Voice dénonce par ses actions. Information, en s’appuyant sur des enquêtes d’investigation sur les conditions d’élevage et de détention non respectueuses de la loi ; pétitions et interventions sur le terrain pour le sauvetage d’animaux, pour empêcher l’ouverture de nouveaux centres d’élevage ou réclamer la fermeture de centres indignes sont quelques-unes d’entre elles.
Conditions d’hébergement et traitements dramatiques
La directive européenne est très précise sur les conditions d’élevage et d’expérimentation sur les chiens et chats. Toutefois le manque de transparence, notamment concernant l’utilisation des anesthésiants et analgésiques, le déficit d’informations, le rappel à l’ordre de la Commission européenne pour manquements graves de la France, le secret dans lequel se drapent fournisseurs et laboratoires… nous portent à croire que, dans ces activités à but lucratif, les conditions essentielles du bien-être des animaux sont loin d’être mises en application. Pour preuves, les rapports réalisés par nos enquêteurs infiltrés qui ont constaté, entre autres, que des animaliers utilisaient le Karcher pour calmer les chiens lors d’une sortie pour nettoyer leur cage, ou qu’une petite chatte avait passé trois jours dans une gare en transit vers le laboratoire. Lors du sauvetage de quatre chiennes, que One Voice a réussi à acheter dans un centre d’élevage spécialisé, ou lors de la libération de 9 beagles, l’état des animaux a permis de prendre la mesure de l’horreur : cages sur sol humide, à même les cailloux, isolement alors que le Beagle a besoin de relations sociales, sous alimentation, plaies diverses, terreur devant les autres chiens et les humains, panique à l’approche d’une caresse… Il est vrai qu’en France, il est interdit aux employés des centres d’élevage de chiens de les caresser. À ces souffrances psychologiques et physiques déjà considérables, il faut ajouter les traitements qu’ils subissent au cours des tests où, parfois, le sadisme de certains employés ne fait qu’aggraver une situation déjà dramatique.
Une position moralement critiquable
Le fait que les maladies soient induites de façon artificielle et les différences qui existent entre les espèces compromettent pourtant, selon de nombreux scientifiques, la valeur pour l’être humain des résultats obtenus par ce type d’expériences. L’aspirine, par exemple, provoque des problèmes de grossesse chez les chattes. Tandis que l’Europe a considérablement diminué le nombre d’expériences sur les chiens et les chats et prône le développement de méthodes substitutives, la France se maintient dans une position moralement critiquable. L’hexagone se place en effet au premier rang du nombre de chats utilisés et au second pour les chiens. Et cela, en dépit de la désapprobation d’une grande majorité de ses citoyens : 72 % des Français sont contre l’expérimentation sur chiens et chats (sondage Ipsos/One Voice – Février 2003).
72 % des Français sont contre l’expérimentation sur chiens et chats (sondage Ipsos/One Voice – Février 2003).
Domaines de recherche sur chiens et chats
En 2004, 1 313 chats et 5 539 chiens ont été utilisés en France à des fins expérimentales (cf. Rapport statistique du Ministère de l’Education supérieure et de la Recherche). Ce sont surtout les Beagles, pour leur douceur et leur taille appropriée aux manipulations, ainsi que les Labrador et Golden Retriever (les chiens préférés des Français) qui sont utilisés pour la vivisection. Les chats sont principalement utilisés dans la recherche et le développement pour les produits et les applications pharmaceutiques, dentaires et vétérinaires, tout comme les chiens, qui sont toutefois plus largement employés dans les tests de toxicité et d’innocuité des produits. Les domaines de recherche sur les chats concernent le sommeil, le cerveau et le comportement, l’équilibre et la vision. Pour les chiens : tests de médicaments, digestion, cœur et système sanguin.