Parce qu’entre chaque capture et chaque expérience pratiquée dans un laboratoire, il y a un transporteur complice, One Voice agit pour mettre fin à ces transits honteux.
Notre grande compagnie aérienne est l’une des dernières à accepter encore de transporter des primates vers les laboratoires.
One Voice a lancé une campagne contre cet état de fait.
Contre les transports de primates par Air France
One Voice organise une campagne contre les transports de primates, par Air France, vers les laboratoires du monde entier. A cette occasion, des employés d’Air France écœurés de voir les animaux chargés et déchargés des appareils sans aucune possibilité de leur donner ne serait-ce qu’à boire, nous ont fait parvenir des témoignages.
Outre leur très mauvaises conditions de transports, ces primates doivent ensuite subir les expériences les plus longues en laboratoire, qui peuvent aller jusqu’à des dizaines d’années. Des dizaines d’années à être opéré, greffé, à se faire injecter des produits nocifs, à subir des expériences sur le cerveau mis à nu, le corps bloqué dans une cage de contention.
Cette action de One Voice n’est pas isolée. Elle est relayée internationalement par d’autres associations de défense animale.
Aux Etats-Unis, la justice se penche sur le sort des singes
Non le transport des primates n’est pas une fatalité. Grâce à la ténacité du docteur Shirley McGreal, présidente de la Ligue de protection des primates (IPPL), des bébés singes acheminés par Air France vers les laboratoires de vivisection voient leur cas intéresser la justice américaine.
En 1997, une personne alerte le Dr McGreal, elle a vu des douzaines de bébés singes dans des caisses en bois à l’aéroport de Chicago. Or, la loi, aux Etats-Unis, interdit le transport de tous jeunes animaux. Le Dr McGreal obtient alors les documents de transport de primates d’avril et mai 1997 qui prouvent que les chargements contenaient des bébés primates mais aussi des singes capturés dans la nature, avec de faux papiers signalant qu’ils étaient nés en captivité.
Non respect des lois
Cinq longues années de bataille juridique s’engagent alors. Et le 3 avril 2002, LABS, la société de commerce de primates et trois de ses dirigeants sont traînés en justice. Selon le ministère américain de la Justice, quatre chefs d’accusation sont réunis contre eux : falsification des registres (punissable de 5 ans d’emprisonnement et 250 000 dollars d’amende, soit à peu près l’équivalent en euros), trafic, importations illégales, transport en infraction avec les lois de protection des animaux. Pour Patrick J. Fitzgerald, procureur de l’État de l’Illinois, l’affaire est d’importance : « Notre bureau prend très au sérieux l’obligation pour les importateurs d’animaux sauvages de respecter les lois et réglementations conçues pour protéger certaines espèces et leur assurer un transport en toute sécurité et respectant leur bien-être.»
Non respect des animaux
Le quatrième chef d’accusation devrait inciter Air France à cesser de clamer que les primates « voyagent » confortablement dans les soutes de leurs avions. La réglementation exige que les caisses en bois ne soient pas ouvertes pendant le transport des animaux. Qui peut donc imaginer qu’ils soient « bien installés » dans de telles caisses, où ils ne sont ni abreuvés, ni nourris ? Malgré tout, Air France reste la première compagnie aérienne à transporter des primates pour les laboratoires. Ce alors que la plupart des autres compagnies ont renoncé à cette pratique