La loi se veut plus ou moins sourde à la souffrance animale. Un particulier qui brise les pattes d’un chien commet un acte de cruauté. Mais un vivisecteur qui brise les pattes de ce même animal pour expérimenter des prothèses effectue une procédure scientifique.
« Deux poids, deux mesures » est le thème autour duquel One Voice engage des moyens énergiques pour informer, sensibiliser, mobiliser l’opinion publique et accélérer une réforme de la loi en faveur de l’abolition de l’expérimentation animale.
Victimes Muettes
La loi semble ignorer que la souffrance endurée par les chiens dits « de laboratoire » est la même que celle qu’ils éprouvent en tant qu’animaux familiers maltraités. Ce que l’on désigne comme « acte de cruauté » pour un particulier, passible alors de prison, est maquillé en « procédure scientifique » pour un vivisecteur qui, lui, reçoit honneurs et argent.
Mais les chiens ne sont pas les seuls martyrs à souffrir les pires douleurs, les pires tourments, et la terreur à chaque seconde dans des cages froides et sur des tables de vivisection.
Chiens et chats, souris, rats et hamsters, cochons d’Inde, singes et grands singes, lapins et lièvres, oiseaux, vaches et petits cochons, chevaux et bien d’autres animaux passent par les chambres de torture avant de mourir dans l’oubli. Les pires pulsions sadiques sont autorisées dans ces murs sourds à la détresse de ces êtres sensibles. Le public, qui finance la vivisection avec ses impôts, n’a pourtant aucun droit de regard. La mission de One Voice est d’ouvrir ces portes pour mettre la vérité cachée au grand jour et arrêter cette machine infernale.
Tortures légalisées
Derrière les portes des laboratoires, l’expérimentation animale développe un grand arsenal de tortures, toutes aussi indignes de l’humanité les unes que les autres, mais parfaitement légales.
Il est autorisé d’empoisonner un animal, de placer des produits irritants sur ses yeux et sa peau, de le mutiler, paralyser, irradier, brûler, gazer, électrocuter, de le priver de sommeil, de nourriture et d’eau ou de le forcer à manger, de le soumettre au stress psychologique, à la détresse, de l’infecter avec des virus, de détériorer son cerveau, et bien sûr de le tuer.
Dans le domaine de la psychologie, des chercheurs ont inventé le « puits du désespoir », une enceinte verticale en acier dans laquelle ils isolent des jeunes singes pendant des périodes pouvant aller jusqu’à 45 jours. Ils ont aussi conçu le « tunnel de terreur » pour terrifier des animaux.
Une autre expérience consiste à « induire la mort psychologique » en donnant aux bébés singes des mères en éponge maintenues à 37° mais pouvant être refroidies à 2°. Et ces millions d’animaux qui vivent les souffrances de l’agonie ne sont pas anesthésiés car cela risquerait de fausser les résultats !
Préjugés, Prestige, Argent et Mépris
Les animaux sont victimes d’une attitude sectaire. La souffrance animale est considérée comme négligeable. Surtout lorsqu’elle est infligée par des « scientifiques ». Le respect et la crainte des blouses blanches font oublier l’exigence morale à l’égard de millions d’animaux livrés sans défense à des vivisecteurs souvent soucieux de leur promotion, de leur prestige et de récompenses financières. La plupart des travaux des chercheurs servent surtout leur notoriété et à obtenir des crédits. ’innovation est inutile dans des domaines thérapeutiques et autres, déjà en surcharge. Elle vise plus le profit.
Les expérimentateurs sont soutenus par des sociétés privées qui tirent d’énormes profits de la vente des animaux et des équipements de laboratoire (dispositifs de contention, cages, électrodes, instruments chirurgicaux, seringues, etc.). Que vaut la souffrance et la vie de millions d’animaux face aux millions d’euros brassés par les groupes d’intérêts, éleveurs « d’animaux à torturer » et fabricants de produits chimiques et d’équipements spécialisés ?
Moralement inacceptable
Non seulement la vivisection est moralement inacceptable, mais elle est scientifiquement discutable. Et chacun de nous cautionne indirectement cette injustice avec ses propres deniers : une partie de nos impôts financent l’expérimentation animale.
Il existe plus de 1200 laboratoires publics et privés en France qui sacrifient 3 à 4 millions d’animaux par an, le record des pays d’Europe. Le même genre de test est fait sur les médicaments, les cosmétiques, les colorants alimentaires et les produits chimiques.
Connaissant bien la barrière d’espèce, de nombreux scientifiques critiquent ce type d’expériences car les résultats ne peuvent être appliqués aux humains. L’aspirine provoque des problèmes de grossesse chez les chattes. Un chimpanzé ou un macaque que l’on infecte avec le virus du sida ne développe pas la maladie. L’extrapolation d’une espèce à l’autre est dangereuse. La thalidomide, donnée aux femmes enceintes, fut la cause de plus de 10 000 naissances anormales. Elle avait été testée sur des milliers d’animaux.
Ethique, Santé, Environnement
Il existe des méthodes de substitution, comme la culture de cellules et de tissus, la simulation par ordinateur et l’utilisation de base de données résultant d’observation clinique chez l’être humain.
Elles sont plus fiables, souvent plus rapides et économiques à mettre en œuvre, et parfaitement éthiques.
One Voice travaille à accélérer le financement d’un développement des procédés substitutifs in vitro et de leur validation. De telles mesures épargneraient des millions de victimes animales et seraient bénéfiques pour la sécurité et la santé humaine, la protection de l’environnement et la confiance du consommateur.
One Voice à la rencontre du public
Nous ne pouvons pas compter sur demain pour sauver les animaux victimes de la vivisection. Un animal meurt toutes les 12 secondes en France, toutes les 3 secondes en Europe. C’est maintenant qu’il faut nous mobiliser. Une grande tournée de sensibilisation est prévue dans plusieurs régions de France. Un véhicule transformé en voiture de campagne One Voice ira à la rencontre d’un large public pour lui montrer ce que l’on veut nous cacher et l’engager à faire pression sur le gouvernement. Une table d’information sera à disposition avec une nouvelle pétition pour les méthodes substitutives, un tract « Deux poids, deux mesures », des affiches, un livret expérimentation animale, une vidéo… Et pour élargir un maximum notre champ d’action, nous financerons des annonces dans la presse.
One Voice se donne pour objectif de faire de l’expérimentation animale un problème politique incontournable et un combat populaire pour la majorité des Français. Face aux résistances de toutes sortes, l’opinion publique fera le poids !
Les Actions de One Voice
One Voice, au sein de la coalition européenne, fait campagne pour l’abolition de l’expérimentation animale et la promotion des méthodes alternatives. Elle met au grand jour les actes de cruauté délibérément infligés dans les laboratoires. Des campagnes ciblées permettent de poser les jalons nécessaires à la disparition de l’expérimentation animale. Par exemple, depuis six ans, One Voice mène au niveau européen des campagnes pour :
– la fin des tests cosmétiques sur les animaux
– l’arrêt du programme des tests chimiques sur plus de dix millions d’animaux
(empoisonnement de chiens, administration de produits toxiques dans les yeux des lapins, sur la peau, etc.)
– la fin de la vivisection sur les primates
– l’abolition des expériences militaires sur les animaux
– l’abolition des tests liés à l’alcoolisme et au tabagisme
– l’abolition des xénogreffes
– l’abolition de toutes expérimentations dans le cadre de l’éducation (dissection, etc.)
– l’interdiction des duplications (la transparence et le partage des informations dans le monde entier, assorties de pénalités en cas d’expériences répétées, épargneraient des millions d’animaux).
C’est le moment d’amplifier le mouvement antivivisection avec notre campagne « Deux poids, deux mesures ». Sous la pression des défenseurs des animaux, le parlement européen vient de proposer une modification de la législation (datant de 17 ans) concernant l’expérimentation animale. Il reprend point par point la plupart de nos demandes. Nous devons renforcer notre pression. Pour appuyer ces propositions de réforme les animaux ont besoin de chacune et chacun d’entre nous.