Une commune doit-elle accepter, pour s’enrichir, la présence d’un centre de détention pour primates destinés à l’expérimentation animale ? Pour One Voice et la FNMA, la réponse est définitivement non.
LA BATAILLE oppose le centre Bioprim (Haute-Garonne) aux défenseurs des animaux. D’un côté un centre de transit et de quarantaine à but lucratif… de l’autre de malheureux animaux destinés à la torture.
Car une pétition, portant 8 000 signatures, a été déposée le 21 juin à la mairie; 8 000 personnes qui réclament la fermeture du centre Bioprim.
Ce centre, qui, rappelons-le, voulait ouvrir dans la plus grande discrétion l’an passé. Mais c’était sans compter sur One Voice et sa délégation !
Cette mobilisation, qui a débuté dès l’été 2001, associée à un tractage massif dans la région et à une légion de lettres ouvertes au maire, a conduit le conseil régional de Midi-Pyrénées et le ministère de l’Agriculture à organiser l’hiver dernier quatre forums sur les thèmes « Quelle éthique pour l’expérimentation animale ? » et le « bien-être de l’animal ». Comme on pouvait le craindre, cela a tourné à la prise de parole unilatérale des promoteurs de l’expérimentation, en dépit des interpellations de nos membres.
Devant cette mauvaise volonté manifeste, un contre-forum a été organisé par One Voice et la FNMA, directement à Baziège. Y participait notamment le docteur Claude Reiss, président de Pro Anima et ancien directeur de recherche au CNRS. La conférence avait pour thème « Primates pour les laboratoires : c’est inutile et dispendieux ». La présence de partisans de l’expérimentation dans la salle a été l’occasion d’échanges parfois vifs avec Claude Reiss. Mais ce scientifique a su démonter les arguments de ses adversaires. Il était en effet difficile de le « pièger » au nom de la nécessité de la recherche, puisqu’il s’agit d’un domaine qu’il connaît parfaitement bien.