Grâce à la ténacité du docteur Shirley McGreal, présidente de la Ligue de protection des primates (IPPL), cinq ans après les faits, les bébés singes acheminés par Air France vers les laboratoires de vivisection vont enfin obtenir justice.
En 1997, une personne alerte le Dr McGreal, il a vu des douzaines de bébés singes dans des caisses en bois à l’aéroport de Chicago.
Or, la loi américaine interdit le transport de tout jeunes animaux. Le Dr McGreal obtient alors les documents de transport de primates d’avril et mai 1997 qui prouvent que les chargements contenaient des bébés primates mais aussi des singes capturés dans la nature, avec de faux papiers signalant qu’ils étaient nés en captivité.
DES LOURDES PEINES ENCOURUES
Cinq longues années de bataille juridique s’engagent alors. Et le 3 avril dernier LABS la société de commerce de primates pour les laboratoires et trois de ses dirigeants sont mis au tribunal. D’après un communiqué du ministère américain de la Justice, il y a quatre chefs d’accusation :
1. Falsification des registres (punissable de 5 ans d’emprisonnement et 250 000 dollars d’amende) ;
2. Trafic ;
3. Importations en infraction avec la loi ;
4. Transport en infraction avec les lois de protection des animaux. D’après Patrick J. Fitzgerald, procureur de l’État de l’Illinois : « Notre bureau prend très au sérieux l’obligation pour les importateurs d’animaux sauvages de respecter les lois et réglementations conçues pour protéger certaines espèces et leur assurer un transport en toute sécurité et respectant leur bien-être.»
LA RESPONSABILITÉ D’AIR FRANCE
Le quatrième chef d’accusation devrait inciter Air France à cesser de clamer que les primates « voyagent » confortablement dans les soutes de leurs avions
La réglementation exige que les caisses en bois ne soient pas ouvertes pendant les longs jours de transport des animaux.Qui peut donc imaginer qu’ils soient « bien installés » dans de telles caisses, abreuvés ou nourris ? Malgré tout, Air France reste la première compagnie aérienne, l’une des seules en réalité (toutes les autres compagnies ont cessé cet odieux commerce), à transporter des primates pour les laboratoires.