Aux États-Unis, seuls les chimpanzés sauvages sont réellement protégés pour permettre leur exploitation en captivité… One Voice a donc choisi de relayer en France la pétition lancée par les associations américaines pour une meilleure protection des chimpanzés captifs.
Ci-dessus : Victor au sanctuaire de Mona en Espagne
Un statut ambigu
Depuis plus de vingt ans, les chimpanzés ont été déclarés comme en danger d’extinction. Mais aux États-Unis, ce statut ne concerne que les chimpanzés libres et sauvages. Les chimpanzés captifs sont simplement listés comme « menacés », ce qui ne leur confère pas la même protection. Cette distinction permet de continuer à les y utiliser dans des expériences biomédicales, ainsi que pour le spectacle et même d’être détenus comme animaux de compagnie ! Un véritable cauchemar pour nos cousins qui sont des êtres sentients aux capacités cognitives particulièrement développées…
De multiples conséquences
Cette différenciation juridique a pourtant des conséquences indirectes non négligeables. Non seulement les chimpanzés captifs se voient privés de la protection offerte aux espèces listées par l’« Endangered Species Act » (loi fédérale américaine de protection des espèces en danger) mais cela a également des effets dramatiques sur leurs congénères sauvages déjà menacés par la perte de leur territoire… Car la légalité de l’exploitation des chimpanzés captifs constitue une porte grande ouverte au braconnage ! Le début de l’histoire de Victor, sauvé par One Voice, est celle de nombreux autres chimpanzés détenus aux États-Unis, qui n’auront pas sa chance de connaître une retraite paisible, comme celle que nous pouvons lui offrir grâce au parrainage…
Leur statut doit changer !
Depuis 2011, plusieurs organisations américaines ont lancé une pétition pour demander aux services concernés de faire évoluer le statut des chimpanzés captifs de « menacé » à « en danger ». Elles doivent faire face au lobbying intensif de la recherche biomédicale, peu encline à perdre l’un de ses objets d’expériences… En décembre dernier, le rapport rendu par l’Institut de Médecine des académies nationales a pourtant marqué un tournant important en argumentant contre l’utilisation des chimpanzés pour la recherche invasive ! Le contexte est donc favorable pour faire évoluer dans le bon sens le sort des chimpanzés détenus aux États-Unis !