Le 16 juillet de 10H à 12H, One Voice organise une action silencieuse devant le Parlement européen à Strasbourg pour demander l’interdiction de l’élevage et du commerce de primates pour les laboratoires.
Début 2009, les enquêteurs de One Voice ont infiltré un élevage de primates au Cambodge. Cet élevage, comme de nombreux autres, capture brutalement des macaques à longue queue pour qu’ils se reproduisent dans des conditions particulièrement scandaleuses. Et ces animaux sont menacés d’extinction, notamment à cause du commerce dont ils sont l’objet pour les laboratoires.
La France directement concernée
Les laboratoires français utilisent des primates importés d’Asie. Par exemple, le centre de primatologie de Niederhausbergen en Alsace, a importé des singes de l’élevage cambodgien au début de l’année 2008. Par ailleurs, un laboratoire français est impliqué dans le projet de construction d’un élevage de macaques en Malaisie.
Un enjeu européen
Par son action le 16 juillet, One Voice souhaite attirer l’attention des députés européens nouvellement élus sur la problématique des expériences sur les primates, dans le cadre de la révision de la directive 86/609. La Suède qui préside l’Union européenne jusqu’en décembre a fait de la défense animale une de ses priorités. One Voice espère donc que ses demandes et celles de la Coalition européenne seront entendues et que l’Union européenne interdira les expériences sur les primates.
Des macaques menacés d’extinction
Les macaques crabiers ou macaques à longue queue (Macaca fascicularis) vivent à l’état sauvage en Asie du Sud-Est. Ils sont aujourd’hui menacés d’extinction. Cette espèce, pourtant largement répandue il y a quelques années encore, voit ses effectifs diminuer rapidement en raison de la destruction de son habitat et des nombreuses captures destinées à approvisionner les laboratoires pratiquant l’expérimentation animale dans le monde entier. Les macaques du Cambodge sont particulièrement en danger. L’espèce a totalement disparu du Bengladesh.
Les captures de macaques à longue queue sont en augmentation depuis 2003, y compris dans les régions où ils sont légalement protégés. Cette espèce ne figurait pas dans la liste rouge des espèces en danger en 2008 alors que de nombreux primatologues tirent la sonnette d’alarme depuis 20 ans. Il est nécessaire de reconsidérer le statut de protection du macaque à longue queue en tenant compte de l’impact considérable des captures d’individus dans la nature : l’espèce pourrait bientôt disparaître.
L’expérimentation sur les primates en question
L’expérimentation sur les singes est loin de faire le consensus parmi la communauté scientifique. Outre le manque d’éthique de cette pratique, les résultats obtenus lors de ces expériences ne sont pas directement exploitables pour les humains. En outre, des méthodes substitutives existent et d’autres devraient voir le jour si toutefois la recherche veut bien en faire une priorité comme le recommande la législation européenne !