Les enquêteurs de One Voice ont infiltré un des nombreux élevages de macaques qui se construisent au Cambodge.
Des primates capturés et élevés en masse pour les laboratoires
À perte de vue : des bâtiments où sont enfermés des milliers de singes. En 2007, d’après une source officielle, ils ont été 9500 à être exportés du Cambodge. Pour faire face à une demande grandissante, des laboratoires en particulier, les élevages de ce type se multiplient. Pour créer leur stock de départ et pour se fournir en femelles déjà sexuellement matures, ils n’hésitent pas à capturer des individus sauvages… Le collier qu’on les oblige à porter et qui leur entaille le cou n’est alors que l’une des premières tortures qu’ils vont devoir subir (voir notre dossier sur l’expérimentation sur les primates).
Des conditions de vie difficiles pour les primates destinés aux laboratoires
Destinés à des laboratoires et même à un centre de primatologie français, ces macaques crabiers vivent dans des conditions inadaptées à leur bien être. Dans ces volières, ils n’ont nulle part où se cacher et doivent manger à même le sol, au milieu des excréments et de l’urine. Pour boire, ils ne disposent que d’un tuyau et n’ont pas d’accès à un point d’eau où se tremper, malgré l’importance que ce comportement revêt pour eux. Pas de structures à escalader non plus, si ce n’est quelques étagères et une balançoire… Rien donc n’est fait pour qu’ils puissent développer un comportement normal. Ils souffrent d’un stress énorme et d’autant plus terrible qu’un grand nombre d’entres eux est né libre.
Des bébés arrachés à leur mère
Dans les locaux de l’élevage infiltré par les enquêteurs de One Voice, des batteries de petites cages au fond grillagé enferment de très jeunes macaques. Seul ou par deux, ces singes sont beaucoup trop jeunes pour être séparés de leur mère. Ils peuvent mourir du choc engendré par cette séparation. Ceux qui survivent ne pourront pas développer un comportement normal tant les manques liés à ces conditions de captivité sont importants. Ces animaux sociaux et intelligents vivent ici un cauchemar et développeront de nombreux troubles psychologiques et un comportement social inadapté. La façon dont ils sont manipulés prouve encore le manque d’égards dont ils font l’objet. Dans un cas, une mère est aussi présente. Si c’est certainement mieux qu’elle soit avec son petit, cette minuscule cage n’est en rien adaptée à sa détention. Son stress est évident.